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Boule de…neige ?

« C’était un Mercredi matin, et tous les trois savaient ce qu’ils faisaient là. Quatre, si l’on compte celle qui les accueillait dans ce bureau normalement réservé aux relations avec les partenaires extérieurs. Drôle d’ironie d’ailleurs. Tout ceci était allé un peu trop vite.

Cela ne faisait que quelques jours qu’elle s’était rendue, un matin, dans le patio de cet établissement au-dessus duquel il habitait. Là, elle avait commencé à déblatérer auprès du gérant de cette buvette, sur son voisin du dessus. Par chance pour elle, lui aussi semblait avoir des comptes à régler avec celui-ci.

Mais elle ne s’était jamais imaginée (il faut dire qu’elle n’imaginait jamais vraiment grand-chose) que tout ceci prendrait une telle ampleur ; entre les autres qui s’étaient greffés à cette farce, tous ces arabes, tous ces juifs, les enregistrements, les rires, le pot de départ anticipé de la veille, les gens debout sur les tables… Et aujourd’hui, ça.

Elle avait pourtant l’habitude des petits bidouillages entre amis, mais là c’était un peu trop. On parlait maintenant de l’envoyer à l’ombre, et pour un bon moment. On s’était d’ailleurs arrangé pour qu’il y fût bien accueilli. Sa copine de toujours, peut-être la plus cinglée du lot, avait pris le relais :

— Parfait. Comme ça, nous, on se couvre, et on s’en débarrasse par la même occasion.
— Quand même… Je sais pas… ça fait quelque chose de se dire qu’on ne le reverra plus… lui répondit-elle. Mais cet élan d’humanité était bien tardif.

Ce n’est pas tous les jours, qu’en une heure de temps, on arrive à se rendre complice de la formation d’un mandat criminel. 10+10, 20 ans, si le juge avait passé une bonne nuit, et sans compter le reste. Certes, on peut jouer aux petits mafieux, mais on risque autant que les vrais.

Pendant ce temps, celle qui leur avait ouvert la porte, elle, se demandait si le fait d’avoir cassé le tampon qu’elle tenait encore dans sa main était, ou non, constitutif d’une dégradation de bien public. »

Felipe, En Mai, torche toi avec les faibles, 2017.

«  Je voulais juste faire joujou »

C’est probablement un complot.

Ce sont souvent les complotistes qui voient des complotistes partout.

Ou bien est-ce l’inverse ?

Si t’en as marre de comploter, viens donc faire un tour à Lambé.

Une veste par jour.

« Today is The day »

C’est aujourd’hui qu’un texte visant à donner la possibilité, pour notre Pays, de taxer des entreprises qui, à elles-seules pour certaines, sont plus puissantes que certains États, a été présenté au Conseil des Ménisques.

C’est d’ailleurs Le Même qui, ce même jour, s’est souvenu, tout à coup, que la présomption d’innocence existe (*) après un formidable lâchage médiatique il y a quelques semaines.

Décidément, certains Bruno, sont bien rigolos.

(* Source : https://www.google.com/amp/s/www.europe1.fr/international/japon-carlos-ghosn-a-quitte-la-prison-de-tokyo-apres-plus-de-100-jours-de-detention-3868805.amp)

Cette sculpture permanente.

Su luna de pergamino 
Preciosa tocando viene 
por un anfibio sendero 
de cristales y laureles. 
El silencio sin estrellas, 
huyendo del sonsonete, 
cae donde el mar bate y canta 
su noche llena de peces.

Federico García Lorca, Romancero Gitano, 1928.

Preciosa.

Le crépuscule entre deux choses.

La Sagesse enseigne la patience nécessaire au Stoïcisme en tant que celui-ci se pose comme une alternative temporaire à la réponse combat-fuite primitive.

Ne faites pas ça chez vous.

Divine Ondine…

Tu navigues, flottante, au gré du vent qui te transporte. Et tes embruns viendront faire vibrer cette petite membrane, tendue comme un tambour des deux côtés. Et ce tam-tam entraînera un marteau qui frappera ensuite son enclume. Et, des ondes ainsi produites, une écume violente mettra mon âme au diapason.

Si je desserre mes dents, comme ma gorge amarrée à cette chaise immobilisée par le séant du Réel, cette houle, alors déchaînée, inondera mes cellules d’un courant chaud et réconfortant qui transpercera mes pieds, jusqu’au rivages du centre de la Terre.

Ensuite, l’oscillation formée remontera furieusement faire battre, dans un reflux vagal, ma poitrine alors sur le point d’imploser.

Ainsi, la Création, cette sorte de désensorcellement temporairement salvateur, ouvrira une fenêtre de dépression qui, tout en irradiant le Monde, me permettra de faire face à cette angoisse effrayante en l’y arrimant solidement.

Car, aussi délicieusement addictive soit-elle, aucun corps ne peut encaisser, seul, et sans chavirer, les remous d’une telle déraisonnance.

…tu remets mon enharmonie en harmonie.