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Le dictateur.

Je suis désolé, mais je ne veux pas être empereur, ce n’est pas mon affaire. Je ne veux ni conquérir, ni diriger personne. Je voudrais aider tout le monde dans la mesure du possible, juifs, chrétiens, païens, blancs et noirs.

Nous voudrions tous nous aider, les êtres humains sont ainsi. Nous voulons donner le bonheur à notre prochain, pas le malheur. Nous ne voulons ni haïr ni humilier personne. Dans ce monde, chacun de nous a sa place et notre terre est bien assez riche pour nourrir tout le monde. Nous pourrions tous avoir une belle vie libre mais nous avons perdu le chemin.

L’avidité a empoisonné l’esprit des hommes, a barricadé le monde avec la haine, nous a fait sombrer dans la misère et les effusions de sang. Nous avons développé la vitesse pour finir enfermés. Les machines qui nous apportent l’abondance nous laissent néanmoins insatisfaits. Notre savoir nous a rendu cyniques, notre intelligence inhumains.

Nous pensons beaucoup trop et ne ressentons pas assez. Etant trop mécanisés, nous manquons d’humanité. Etant trop cultivés, nous manquons de tendresse et de gentillesse. Sans ces qualités, la vie n’est plus que violence et tout est perdu. Les avions, la radio nous ont rapprochés les uns des autres, ces inventions ne trouveront leur vrai sens que dans la bonté de l’être humain, que dans la fraternité, l’amitié et l’unité de tous les hommes.

En ce moment même, ma voix atteint des millions de gens à travers le monde, des millions d’hommes, de femmes, d’enfants désespérés, victimes d’un système qui torture les faibles et emprisonne des innocents.

Belote.

C’est apaisant de regarder des carreaux. On les compte, on les recompte, certains n’ont pas la même couleur. Ils sont plutôt froids en cette période de l’année.

On s’attarde sur les séparations en passant le pouce le long du joint. On se rend compte alors que quelques-uns sont un peu plus hauts, ou bien un peu plus bas que d’autres.

On pense pouvoir y apercevoir son reflet, mais ce ne sont généralement que des jeux d’ombres et de lumière ; peut-être une silhouette entière.

Cependant, si on s’en approche assez, on peut imaginer des univers entiers.

Une chanson pour les enfants

Les paroles :

La terre est une crotte de nez
Que dieu avait dans son nez
Il en a fait une boulette
Qu’il a jeté au-dessus de sa tête

Tous les anges ont dégueulé
C’est comme ça que la terre est née
Y a rien de pire que l’ignorance
On s’instruit pendant qu’on danse

Cucu la praline
Caca chocolat
Cucu la praline
Caca chocolat

Chocolat chocolat chocolat !

L’estomac des ruminants
A quatre compartiments
Dont un non-fumeur
Attention au contrôleur

Celui qui fume dans la panse
Aura une contredanse
Y a rien de pire que l’ignorance
On s’instruit pendant qu’on danse

Cucu la praline
Caca chocolat
Cucu la praline
Caca chocolat

Chocolat chocolat chocolat !

La femme est l’avenir de l’homme
Dit le poète quand il déconne
La femme est l’avenir de l’homme
Qu’on chante pour flatter la conne

Rien n’est l’avenir de personne
Sauf l’asticot qui consomme
Y a rien de pire que l’ignorance
On s’instruit pendant qu’on danse

Cucu la praline
Caca chocolat
Cucu la praline
Caca chocolat

Chocolat chocolat chocolat !

Entre la bouche et l’anus
Relié par un boyau
60 centimètres pas plus
De distance à vol d’oiseau

Et quand on s’roule un patin
La langue est dans l’intestin
Y a rien de pire que l’ignorance
On s’instruit pendant qu’on danse

Cucu la praline
Caca chocolat
Cucu la praline
Caca chocolat

Chocolat chocolat chocolat !

Quand on veut se suicider
On s’allonge sur la couche
On se tire une balle dans la bouche
Mais avant de l’avaler

Faut surtout bien la mâcher
Si l’on veut la digérer
Y a rien de pire que l’ignorance
On s’instruit pendant qu’on danse

Cucu la praline
Caca chocolat
Cucu la praline
Caca chocolat

Chocolat chocolat chocolat !

Le supplice de la baignoire
Avec dedans du caviar
Est beaucoup plus supportable
Qu’avec de l’eau non potable

Souvent par timidité
Le client n’ose pas demander
Y a rien de pire que l’ignorance
On s’instruit pendant qu’on danse

Cucu la praline
Caca chocolat
Cucu la praline
Caca chocolat

Chocolat chocolat chocolat !

Ah, putain qu’est-ce qu’il est con, l’professeur Choron.

Pour le son : clique sur Choron 👇

Charade, camarade.

Mourir étouffé dans mon premier serait la plus belle des fins pour beaucoup d’hommes.

La clairette de mon second est une véritable traîtresse.

Mon troisième s’apparente à une espèce socialement désespérée.

Mon tout semble très partagé, entre lutte finale et fin de la lutte.

Mais le copinage a ses avantages.