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C’est peut-être un détail pour vous.

Cela devait bien faire deux ans qu’il ne s’était pas assis dans un bistrot, son casque de musique vissé sur les oreilles, seul, serein, à regarder les passants.

Il ne faisait pas si froid que ça ce matin là. La polaire n’était plus vraiment nécessaire. L’hiver se terminait et le Soleil reprenait la main.

Un café s’il vous plaît, avait-il demandé à ce vieux serveur Marseillais qui portait sur lui cette simplicité sincère, et vraiment classe.

Vous voulez aussi un croissant ? Ou un pain au chocolat ? On a les deux vous savez. Les gens, ils pensent pas toujours à demander, alors je vous le dis.

Ce fut un croissant. Il n’y avait plus ces ânes qui le mataient de loin en ricanant. Toute cette merde était enfin terminée.

Il n’y avait que lui, sa musique et le vent.

What’s Up ?

C’est probablement un complot.

Ce sont souvent les complotistes qui voient des complotistes partout.

Ou bien est-ce l’inverse ?

Si t’en as marre de comploter, viens donc faire un tour à Lambé.

Une veste par jour.

« Today is The day »

C’est aujourd’hui qu’un texte visant à donner la possibilité, pour notre Pays, de taxer des entreprises qui, à elles-seules pour certaines, sont plus puissantes que certains États, a été présenté au Conseil des Ménisques.

C’est d’ailleurs Le Même qui, ce même jour, s’est souvenu, tout à coup, que la présomption d’innocence existe (*) après un formidable lâchage médiatique il y a quelques semaines.

Décidément, certains Bruno, sont bien rigolos.

(* Source : https://www.google.com/amp/s/www.europe1.fr/international/japon-carlos-ghosn-a-quitte-la-prison-de-tokyo-apres-plus-de-100-jours-de-detention-3868805.amp)

Le crépuscule entre deux choses.

La Sagesse enseigne la patience nécessaire au Stoïcisme en tant que celui-ci se pose comme une alternative temporaire à la réponse combat-fuite primitive.

Ne faites pas ça chez vous.

Divine Ondine…

Tu navigues, flottante, au gré du vent qui te transporte. Et tes embruns viendront faire vibrer cette petite membrane, tendue comme un tambour des deux côtés. Et ce tam-tam entraînera un marteau qui frappera ensuite son enclume. Et, des ondes ainsi produites, une écume violente mettra mon âme au diapason.

Si je desserre mes dents, comme ma gorge amarrée à cette chaise immobilisée par le séant du Réel, cette houle, alors déchaînée, inondera mes cellules d’un courant chaud et réconfortant qui transpercera mes pieds, jusqu’au rivages du centre de la Terre.

Ensuite, l’oscillation formée remontera furieusement faire battre, dans un reflux vagal, ma poitrine alors sur le point d’imploser.

Ainsi, la Création, cette sorte de désensorcellement temporairement salvateur, ouvrira une fenêtre de dépression qui, tout en irradiant le Monde, me permettra de faire face à cette angoisse effrayante en l’y arrimant solidement.

Car, aussi délicieusement addictive soit-elle, aucun corps ne peut encaisser, seul, et sans chavirer, les remous d’une telle déraisonnance.

…tu remets mon enharmonie en harmonie.

Les mots qui chantent m’enchantent.

Ayant fait le deuil plus ou moins, car je suis et resterai le résultat des souvenirs gravés en moi par mes émotions les plus intenses, de mon aversion viscérale envers la Ville de Lyon, et notamment envers les peintres Lyonnais, encore bouchonné, accompagné de mes meilleurs amis, dont on pourrait d’ailleurs dire qu’ils sont Les meilleurs amis dans la mesure où ce sont les miens, je décidais de gravir les marches de ce corridor interminable qui mêne le pèlerin, que j’étais déjà, à cette sorte d’emblématique basilique qui surplombe cette cité.

Depuis mon perchoir majestueux, j’eus alors une vision panoramique, magnifique, presque onirique de sa composition cosmopolite qui elle-même dégageait une sorte d’énergie quasi mystique, et qui déclencha instantanément une vague d’inspiration spirituelle. Peut-être était-ce le lieu, même si personne n’a à me dire où et quand le Créateur peut s’adresser à Moi.

Plus ou moins en face se trouvait la Part-Dieu, concentration d’affairistes effrénés qui vous accueillera, dès lors que vous arriverez en gare qui porte le même nom par TGV et en première classe, ce qui était bien évidemment mon cas.

Sur votre droite, votre regard se portera en direction de Confluence, sorte de presqu’île connectée par définition et écologiquement moderne, presqu’un pied de nez aux usines Total qui longent la route si vous continuez en direction de Givors, une ville plutôt triste où habitait l’un de mes meilleurs compagnons de promenade, Romain, du nom de l’un des peuples antiques les plus philosophiques de cet ancien monde dont il fût le centre un temps, même si mon expérience récente tend à remettre sur ma table d’examen critique la question de l’esclavage, qui sera toujours moderne.

Vers votre gauche plus ou moins, selon votre mobilité cervicale, la mienne ayant été violemment réduite suite à un vol plané percussif survenu lorsque j’étais enfant, ce qui par ailleurs déclencha mon Génie, vous ferez face au parc de la Tête d’Or, une œuvre des frères Bühler selon Wikipedia (*), ouverte dans une réaction narcissique typiquement Française au Central Park de New-York, même s’il est vrai, également induite par la volonté de replacer notre héritage artistique, bien qu’incomplet sans le mien, au centre de l’Art Mondial, malgré que, comme la substance s’échappe de plus en plus de l’art abstrait actuel, celui-ci tend à se dissoudre dans des sons toujours plus assourdissants.

Philippe, le 2 Mars 2019.

(*) voir le Génial article précédent.

Fourvoyeuse Fourvière, 2016.