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Perché no ?

— Parfois, lorsque j’arrive à m’endormir, je nous imagine tous les deux sur un quai de gare.

Au moment de nous quitter, je me retournerais pour te regarder, je te verrais t’avancer, m’enlacer.

Tu me dirais que c’est mieux comme ça et, ta phrase à peine commencée, je collerais mes lèvres aux tiennes pour les embrasser. J’effacerais tes inquiétudes, tes peines passées, je répèterais qu’il n’y a pas de vie sans toi. Alors, monterais-tu dans ce train avec moi ?

Nous irions dans un seul sens. L’Italie peut-être, pourquoi pas Florence ? Une vie magnifique dans une ville qui danse. On s’échapperait dans les rues pavées, on échangerait autour d’un café, on terminerait notre journée devant un bon feu de cheminée.

Et le lendemain on recommencerait.

On se baladerait dans les champs, dans les prés, avec nos enfants, jusqu’à l’endroit qu’on aurait choisi ; une petite chapelle dans laquelle on lierait nos vies. Un prêtre Italien, moitié maire, moitié mafieux, nous lirait nos vœux.
Puis on partirait tous les deux.

Je ne veux pas que l’on regrette, je ne veux que toi pour me prendre la tête, je ne veux pas que ça s’arrête, je te veux, toi…

— Ne sois pas bête…

Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin minuit midi
Dans l’enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C’était hier que je t’ai dit
Nous dormirons ensemble

C’était hier et c’est demain
Je n’ai plus que toi de chemin
J’ai mis mon cœur entre tes mains
Avec le tien comme il va l’amble
Tout ce qu’il a de temps humain
Nous dormirons ensemble

Mon amour ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J’ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t’aime que j’en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble.

Louis Aragon, Nous dormirons ensemble.

Lucie.

« Tu sais ma chérie, cet endroit, c’était son préféré. C’est là qu’on s’est rencontrés.

Elle était assise dans l’herbe, les jambes croisées, et la tête dans la lune. Ses cheveux étaient longs ; ils avaient la couleur du soleil.

Elle avait l’air si heureuse. C’était un après-midi. Je la regardais tellement que je me suis emmêlé les pieds ! Je suis tombé, et elle a ri.

Et là j’ai su qu’elle serait mon amoureuse, pour le reste de ma vie. »